lundi 30 janvier 2017

Le raid scientifique ASUMA

Un article de Bruno JOURDAIN

Le 1er décembre 2016, le raid scientifique ASUMA a quitté la côte antarctique depuis le point D10, à quelques kilomètres de la base française de Dumont d’Urville, en direction du centre du continent.
Crédit photo : Bruno JOURDAIN
Crédit photo : Bruno JOURDAIN
Crédit photo : Bruno JOURDAIN
A bord de 4 tracteurs à chenilles et d’une dameuse, 5 scientifiques du LGGE (Laboratoire de Glaciologie et Géophysique de l’Environnement) épaulés de 3 mécaniciens de l’IPEV (l’Institut Polaire Paul Emile Victor) et d’un médecin ont, pendant un peu plus d’un mois, parcouru 1300 km sur la calotte polaire pour contribuer à améliorer la connaissance du continent Antarctique.

Crédit photo : Bruno JOURDAIN
Le raid avait pour objectifs de 1) documenter la variabilité spatiale du bilan de masse de surface, notamment dans la zone de transition entre la côte et le plateau antarctique ; 2) documenter la rugosité et les propriétés physiques de la neige de surface, afin de relier ces paramètres aux mesures satellitaires ; 3) documenter l’influence des masses d’air océaniques sur la zone de transition entre la côte et le plateau antarctiques par des mesures chimiques et isotopiques sur des carottes de faible profondeur.

Crédit photo : Bruno JOURDAIN
Crédit photo : Bruno JOURDAIN
Afin de répondre à ces objectifs, différents types d’expériences ont été conduites tout au long du trajet, au cours d’arrêts allant d’une demi-journée à trois jours : radar photos infrarouge, laserscan, nombreux carottages de 8 m, 20 m ou 40 m, mesures optiques de l’albédo, mise en place de stations météos, mesures de densités, de tailles de grains…
Crédit photo : Bruno JOURDAIN



Crédit photo : Bruno JOURDAIN
Le raid ASUMA s’intègre au projet international ITASE (International Trans-Antarctic Scientific Experiment). C’est un programme soutenu par l’agence Nationale de la Recherche (ANR) et l’IPEV.

Crédit photo : Bruno JOURDAIN
Crédit photo : Bruno JOURDAIN
Les opérations scientifiques bénéficient d’équipements (carottiers, caravanes laboratoires équipées) spécifiquement acquis pour la réalisation de raids scientifique dans le cadre de l’Equipex CLIMCOR.
blog https://asumablog.wordpress.com/
facebookhttps://www.facebook.com/RaidScientifiqueAsuma/

dimanche 29 janvier 2017

Soirée "Vikings" à DDU

Samedi, une soirée sur le thème des "Vilkings" a été organisée sur la base Dumont d'Urville.
Crédit photo : Annabelle KREMER
Les hivernants ont rivalisé d'imagination pour élaborer leurs costumes avec les moyens du bord.
Crédit photo : Annabelle KREMER
Tout le monde s'est retrouvé au séjour après la photo, pour se réchauffer autour d'un bonne raclette.

samedi 28 janvier 2017

L'Astrolabe de retour à Hobart dans quelques heures

Après 6 jours de mer, l'Astrolabe doit rejoindre le port de Hobart ce matin vers 8h30.
Position du bateau par rapport à DDU
Il doit y rester quelques jours, le temps de décharger et de préparer la nouvelle rotation R3.
Crédit photo : Serge FUSTER
L'Astrolabe est attendu de nouveau à Dumont d'Urville aux alentours du 3 février, avec comme priorité le ravitaillement en carburant.

jeudi 26 janvier 2017

Poster du Raid Antarctique et des stations polaires

AIRBUS DEFENSE & SPACE a réalisé une série de photos par satellite des stations polaires françaises et d'un convoi du raid vers Concordia.

Vous pouvez en retrouver quelques-unes sur le poster ci-après :
Crédit photo : AIRBUS  Defense&Space


mercredi 25 janvier 2017

Mad Max dans le désert de l'Antarctique (3/5)

Troisième volet d'une série de cinq textes de Didier Schmitt parus ou à paraître dans le quotidien "La Tribune". (cf. première partie ICI et deuxième partie LA)
Crédit photo : IPEV - Didier SCHMITT
Les opinions exprimées dans l'article ci-dessous sont uniquement celles de l'auteur.

Mad Max dans le désert de l'Antarctique (3/5) 


« S'il fallait trouver un titre cinématographique à cette partie de l'expédition, ce serait 'Mad Max: furie blanche'. Après une semaine de préparatifs le convoi de 160 tonnes de matériel est enfin prêt à affronter le désert blanc. Les tracteurs à chenille sont gigantesques et leurs traineaux ne le sont pas moins, à rendre jaloux le Père Noël. L'enchaînement, au propre comme au figuré, des véhicules évoque la solidarité qui va nous lier dans les semaines à venir. C'est aussi une sorte de cordon ombilical, car notre mission est de ravitailler en vivres, matériel technique et en carburant la base scientifique la plus recluse de la planète. »
C'est la technicité logistique qui différencie les pays présents en Antarctique. Seul quelques-uns se sont dotés de moyens permanents de survie en milieu si hostile. Et parmi ceux-là seuls les Etats-Unis, la Russie et le couple franco-italien ont la capacité de maintenir une station dans la durée au milieu du continent antarctique. Au-delà de la zone littorale, les autres pays se limitent à des séjours de seulement quelques mois par an, ce qui réduit fortement la collecte des données scientifiques.

Une logistique bien rodée

Les acheminements vers les stations ne sont possibles que durant l'été austral. Le reste du temps c'est l'isolement absolu. Une course de vitesse s'engage dès que la fragmentation de la banquise permet à l'Astrolabe de débarquer sa cargaison sur la base côtière de Dumont D'Urville, en Terre Adélie. C’est depuis la base annexe qui vient d'être baptisée "Station Robert Guillard" que se prépare dans la foulée un convoi exceptionnel unique en son genre. La caravane comprend des modules "vie" composés d’une cuisine, salle à manger, dortoirs, sanitaires et d'un container "énergie" où est également fondue la neige pour l’eau potable. C'est la grappe des citernes de fuel de 24 m3 chacune qui est le plus impressionnant. Tous ces éléments sont montés sur skis à la file indienne.

Un savoir-faire français

Parmi tous les aspects de la campagne d'été, le Raid est véritablement la plus grande originalité de cette aventure, qui en soit est déjà hors norme. Aucun autre pays que la France n'a développé une compétence aussi pointue. Ceci fait la grande différence avec les bases russe (Vostok) et américaine (au Pôle Sud[V1] ). Il aurait été trop risqué et compliqué d'en faire de même à Concordia, d’où le choix des traversées terrestres lourdes. Imaginez faire Strasbourg-Brest lors de la dernière période glaciaire! Cette prouesse est l'œuvre de l'Institut polaire français Paul-Emile Victor. C'est en effet l’héritage des expéditions de l'explorateur du même nom. Sous l'impulsion de ces hommes exceptionnels, le premier hivernage français à l'intérieur du continent – à 320 km de la côte et 2400 m d'altitude – a pu se faire dès 1957, sur une base éphémère nommée Charcot. Elle fut spécialement construite pour l'année géophysique internationale.

Xtreme

Une fois l'excitation du départ retombée, il règne une atmosphère surréelle, voire extra-terrestre. Les horizons tendent vers l'infini et le soleil en fait le tour dans une grande oscillation sans jamais toucher terre. On est loin de la course effrénée du dernier Mad Max qui a été tourné juste à côté; le désert australien n'est qu'à 3000 km… Ici il s'agit plutôt d'une épreuve d'endurance, à 12 km/h. De plus, l'ennemi est invisible: le froid et le voile blanc qui est une pulvérisation de glace pouvant empêcher de voir, même ses pieds. Moins on s'attarde et mieux c'est, car un blizzard peut faire chuter la température à -50°C et la situation deviendrait très vite critique car à une telle température les carburants se figent. Sans compter que les crevasses ne sont pas toujours visibles bien que le tracé ait été affiné à l'aide de satellites d'observation spécialement programmés.

Le plat pays

D'énormes dameuses ouvrent la voie, suivies par le cortège tout aussi démesuré. La pente n'est pas perceptible mais elle est bien là car, mine de rien, onze jours plus tard la colonne a gravi 3233 m pour atteindre la base franco-italienne Concordia. A peine arrivée la 'chenille' est démantelée par les fourmis – les occupants de la base – qui la délestent minutieusement de toutes les fournitures pour les stocker dans leur tanière. Le choix de cet endroit – Dôme C – a été déterminé par les glaciologues afin de réaliser des carottages au sommet d’un dôme où les glaces s'écoulent radialement vers les côtes.

Rester inexploité

Nous avons peuplé tous les continents, à l'exception de celui-ci. Il y a des raisons à cela. Dans le cercle polaire nord les Inuit vivent de la chasse et de la pêche. Mais ici, au Sud, aucun animal ne s'aventure au-delà d'une mince frange côtière, car la seule source de nourriture se trouve dans l'océan. Les températures allant jusqu'à -90°C ne permettent à aucun écosystème de s'y développer. Grâce à ces nombreuses difficultés qui en limitent l'accès, ce continent à la chance de rester intact encore pour quelques temps. C'est un combat permanent de laisser les choses ainsi, car l'appétit de nos sociétés consommatrices est sans pitié.

[V1]Les russes font des raids un peut archaïques, les US s'y mettent


Article publié surhttp://www.latribune.fr/opinions/tribunes/mad-max-dans-le-desert-de-l-antarctique-3-5-629096.html

Retrouvez Didier Schmitt sur ses Blogs :
http://blogs.esa.int/concordia/category/didier-schmitt/
http://sciencebusiness.net/news/80038/My-journey-to-the-bottom-of-the-world
Twitter : @didier_schmitt

Prochain article à paraître: Base Antarctique Concordia: passerelle entre Terre et Ciel (4/5)

lundi 23 janvier 2017

Les "Adélie" de Clément

Clément était l'ornithologue du programme 137 (ECOPHY) de la mission TA66.
Juste avant son départ à R2, il nous a laissé quelques beaux clichés de manchots "Adélie", que vous pouvez découvrir ci après.
Crédit photo : Clément CORNEC

Crédit photo : Clément CORNEC

Crédit photo : Clément CORNEC

Crédit photo : Clément CORNEC

Crédit photo : Clément CORNEC


Crédit photo : Clément CORNEC

Crédit photo : Clément CORNEC

Crédit photo : Clément CORNEC

Crédit photo : Clément CORNEC


Crédit photo : Clément CORNEC

Crédit photo : Clément CORNEC

Crédit photo : Clément CORNEC

Crédit photo : Clément CORNEC

Crédit photo : Clément CORNEC

Crédit photo : Clément CORNEC

Crédit photo : Clément CORNEC
Ces clichés ont été réalisés sur l'île des Pétrels, où se trouve la base Dumont d'Urville.

dimanche 22 janvier 2017

Départ de R2


Les transferts en hélicoptère vers l'Astrolabe, situé en bord de banquise à 74 km de la base Dumont d'Urville, ont débuté vers 10h ce matin et se sont succédés tout au long de la journée.

Au total, 29 personnes ont quitté DDU, dont les derniers hivernants de la TA66.

Comme toujours, l'émotion était au rendez-vous au moment des adieux.



Crédit photo : Serge FUSTER
La dépêche postale "retour" a été embarquée en même temps que les passagers et leurs bagages.


Crédit photo : Serge FUSTER
Les deux reporters de TF1, Michel IZARD et Bertrand LACHAT, ont quitté la base après neuf jours passés sur place et de nombreuses heures de tournage à leur actif.
Crédit photo : Serge FUSTER
La veille, un concert improvisé a été organisé au séjour en l'honneur des partants.

Etienne, Elodie, JB et Victor - crédit photo : Serge FUSTER

L'Astrolabe devrait appareiller ce soir, en direction du port d'Hobart, qu'il devrait atteindre dans environ 6 ou 7 jours en fonction des conditions de navigation.

samedi 21 janvier 2017

21 janvier 1990 : inauguration du buste de Jules Dumont d'Urville

Le buste de Jules Dumont d’Urville a été inauguré le 21 janvier 1990 sur la base du même nom.
Crédit photo : Serge FUSTER
Le buste original se trouve au musée national de la marine à Paris.

Ci-dessous un extrait du compte rendu de l’inauguration du buste envoyé par Claude CHAUFRIASSE, le chef de district de la 40ème mission :

vendredi 20 janvier 2017

20 janvier : date anniversaire de la TA01

Il y a 177 ans, Jules Dumont d’Urville part à la recherche du pôle sud magnétique, à la tête d'une expédition composée des navires l'Astrolabe et la Zélée.

Jules Dumont d'Urville
Il arrive à atteindre la côte antarctique le 20 janvier 1840, au lieu appelé désormais le rocher du débarquement.
La plaque posée sur le rocher du débarquement : Photo TA60
L'Astrolabe
Le lendemain, le 21 janvier 1840, il prend possession de cette terre au nom du roi et l’appelle Terre Adélie, d’après le nom de sa femme Adèle. 

C’est la première expédition française en Terre Adélie (appelée TA01).

jeudi 19 janvier 2017

Partenariat TAAF-IPEV-Marine Nationale : le commandant de l'équipage A du futur Astrolabe sur la base Dumont d'Urville

Le commandant de l'équipage A du futur patrouilleur polaire « L’Astrolabe », le capitaine de corvette Céline TUCCELLI, ainsi que son second le lieutenant de vaisseau Laurent MATTER, sont de passage à Dumont d'Urville pendant la rotation R2.
Céline TUCELLI, capitaine de corvette, Serge FUSTER, chef de district et Laurent MATTER, lieutenant de vaisseau
Crédit photo : Pierre Emmanuel FABRE
Les deux équipages (A et B) de la Marine nationale, assureront pendant l’été austral la mission logistique antarctique au profit de l’IPEV, et pendant l’hiver les missions de souveraineté et d’action de l’Etat en mer (AEM) assurées par le passé par le patrouilleur austral « L’Albatros ».
Le nouvel Astrolabe à Concarneau - Crédit photo : Marine Nationale
Le nouveau patrouilleur polaire remplacera dès la saison prochaine le navire actuel, déjà dénommé « L’Astrolabe » et opéré par P&O France.

mardi 17 janvier 2017

Le photographe de la semaine : Sylvain

Sylvain est le responsable technique de la mission TA67.
Il est arrivé à DDU en décembre, à R1, avec la plus grande partie des hivernants.
Crédit photo : Sylvain PALLAS

Crédit photo : Sylvain PALLAS

Crédit photo : Sylvain PALLAS

Crédit photo : Sylvain PALLAS

Crédit photo : Sylvain PALLAS

Crédit photo : Sylvain PALLAS

Crédit photo : Sylvain PALLAS
Retrouvez Sylvain sur son blog : https://antarctech.wordpress.com